Si les premiers éléments d’artillerie rejoignent la France Libre dès juin 1940, il faudra attendre de long mois avant que ne soit créé un véritable régiment.
La section du lieutenant Quirot est la première a rejoindre le général de Gaulle dès le 26 juin à Londres. Il est rapidement suivi par d’autres bigors dont le lieutenant Chavanac.
Le 6 juillet, c’est le capitaine Jean Claude Laurent-Champrosay qui rejoint la France Libre avec une partie de la 31ème batterie du 6ème RAC qu’il commandait à Bobo Dioulasso.
C’est à partir de cette date que l’unité va se structurer sous l’impulsion de son chef et prendre part aux différentes batailles de la 1ère DFL sur le chemin de la mère patrie afin de la libérer du joug Allemand. Le 1er RA FFL est officiellement crée le 19 décembre 1941.
Cette page regroupe les différents faits d’armes qui ont ponctués cette épopée. Elle sera complétée au fur à mesure de nos travaux.
Conformément à la volonté de son chef, le régiment reprendra les traditions du 1er RAC le 22 mars 1945 et enrichira son étendard de 5 nouveaux noms de batailles.
Le régiment d’artillerie des Forces Françaises Libres 1940-1945
Nous reprenons l’historique intégral du RA FFL publié sur le site internet « Histoire des Français Libres ordinaires », ceci afin de vous donner un aperçu global de la campagne du régiment durant tout le conflit.
Cet historique est complété ci-après par des articles plus détaillés concernant les différents faits d’armes.
Les 34 compagnons de la libération du RA FFL
L’Ordre de la Libération est institué par le général de Gaulle le 17 novembre 1940 afin de récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se sont signalées dans l’œuvre de libération de la France et de son Empire.
Au total, ont été décernées :
* 1 038 croix à des personnes physiques ;
* 18 croix à des unités militaires, dont le RA FFL ;
* 5 croix à des communes françaises : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’Île de Sein.
Un peu plus de 700 Compagnons ont survécu à la guerre. 270 sont nommés à titre posthume. 50, déjà Compagnons, sont morts au combat ou en service commandé avant la fin de la guerre.
34 croix de l’ordre de la libération ont été décernées à des combattants du RA FFL. Elles sont présentées par ordre chronologique d’attribution.
La bataille de Keren du 2 février au 27 mars 1941
Jusqu’au mois de novembre 1940, la France Libre a porté son effort sur le ralliement d’un maximum de troupes. Succès en AEF et échec en AOF !
Bien que les effectifs soient encore modestes, le général de Gaulle décide de lancer ses forces dans la bataille et va constituer la Brigade Française libre d’Orient afin de l’engager auprès des britanniques dans la campagne d’Erythrée début 1941.
Si l’artillerie des FFL y joue un rôle modeste, elle va surtout révéler à tous le caractère de Laurent-Champrosay qui ne cède jamais face à l’adversité et au fatalisme et qui va montrer ses talents d’innovation et d’improvisation qui seront ses traits caractéristiques.
La Libye en 1942
Quelques photos des bigors et artilleurs du RA FFL durant sur la campagne de Libye. Les documents proviennent de différentes collections.
La bataille de Bir Hakeim du 14 février au 11 juin 1942
Bir Hakeim reste aux yeux de tous les français, la première bataille d’ampleur où la France Libre à résistée au delà de toutes espérances en faisant mettre un genou à terre au maréchal Rommel.
Résistant pendant de longues semaines aux assauts aéro-terrestres des forces italiennes et allemandes, cette bataille va forger l’âme de la France Libre et démontrer que la libération de la France est possible.
Bir Hakeim est surtout le premier nom de bataille que le RA FFL va donner en héritage au 1er RAC.
La bataille de Takrouna du 1er au 13 mai 1943
Dernière bataille sur le théâtre africain, Takrouna marque le début de la reconquête. Les Français Libres de la première heure sont rejoints par les camarades de l’Afrique du Nord et vont constituer le Corps Expéditionnaire Français qui débarquera en Italie puis en Provence.
Pour cette ultime bataille sur le sol africain, le régiment d’artillerie des FFL aligne 4 batteries de 25 pounders et 1 batterie de Mk3, sous les ordres du chef d’escadron Gaulard puis du lieutenant-colonel Laurent-Champrosay.