Témoignages de bigors

Tout au long de nos recherches nous sommes tombés sur des témoignages de bigors ayant participé à des événements importants de notre histoire militaire. Que ce soit dans des articles de journaux ou dans de petits ouvrages, ce sont autant de récits apportant un éclairage sur un moment historique.

Il nous semblait donc important de faire partager cette « petite histoire » en la resituant dans le contexte historique de la « grande histoire ».

C’est pourquoi nous avons créé la collection « Témoignages » qui a pour objectif de rassembler l’ensemble de ces récits dans un ensemble d’ouvrage afin de les diffuser auprès de nos lecteurs.

Acculé dans Sedan, Napoléon III capitule le 2 septembre 1870. Les termes de la capitulation ont été négociés par le général Wimpfen. Les 83 000 hommes de l’armée de Châlons sont regroupés dans la presqu’île d’Iges en attendant leur transfert en Allemagne.

Durant une dizaine de jours, nombreux sont ceux qui tenteront de s’évader du camp de la misère avec pour seul objectif de reprendre le combat contre l’envahisseur Prussien. Le capitaine Candelot, adjoint de la 12^ème batterie, est l’un des 13 officiers d’artillerie de marine qui réussiront à s’évader et reprendront les armes. Ils font partie des 21 officiers de l’armée de Châlons dont 2 seront tués et 6 seront fait prisonniers jusqu’en 1871. 

Le capitaine Candelot nous raconte son évasion entre le 6 et le 10 septembre 1870.

Nous vous proposons un témoignage exceptionnel du canonnier-conducteur Henri Vermeren qui a participé à la campagne de Madagascar de 1895. Sur les 140 hommes de sa batterie, seulement quatre arriveront à Tananarive. La plupart de ses camarades décéderont ou seront rapatriés sanitaires. 

Bigor à la 7^ème batterie de Lorient, il raconte sa campagne en quatre phases :

– Le départ de Lorient et le déploiement à Majunga en passant par Marseille ;
– La construction de la route et son travail de conducteur ;
– La marche de la brigade légère et la prise de Tananarive ;
— La phase d’occupation et son rapatriement sanitaire en métropole. 

Ce témoignage, d’une centaine de page, a été publié dans la revue des troupes coloniales entre janvier en avril 1940, alors que Henri Vermeren était capitaine en retraite. Pour mieux comprendre son récit, nous vous invitons à lire en parallèle, le récit de la campagne de Madagascar disponible sur le site à la page  « histoire/batailles de l’étendard ».

Grâce à nos contacts avec les descendants du colonel Lotte, qui commanda le régiment en 1916 en tant que chef d’escadron, nous avons eu accès à ses mémoires rédigées pour ses petits enfants entre 1943 et 1945. Rédigées en 5 fascicules et intitulées « Pièce, feu ! », ces mémoires sont un témoignage vivant de l’épopée de la France coloniale vu de l’intérieur. 

Il y a aborde successivement la campagne du Dahomey en 1892, la campagne de Madagascar en 1895, son séjour aux Antilles où il vit l’explosion de la montagne Pelée, la campagne de France de 1914 à 1916 puis la campagne d’Orient dans les Balkans de 1916 à 1918. 

Nous diffusons progressivement les cinq volumes que vous trouvez ci-dessous. 

Afin de le rendre plus vivant, nous y avons intégré de nombreuses illustrations d’époque et de cartes qui permettent de suivre plus facilement le récit. Nous remercions les descendants du colonel Lotte pour nous avoir autorisé à diffuser ses mémoires. 

Grâce aux documents collectés au cours de nos recherches et de nos échanges, nous vous proposons quelques parcours de bigors en image, mêlant photographies, documents, cartographie, croquis ou autre. Une manière de résumer en quelques vues, des vies souvent extraordinaires.