Avec les premières colonies françaises au Canada à partir de 1608, la question de leur défense se pose rapidement. L’implantation de canons et de bombardes devient une nécessité afin de protéger les premiers colons contre les attaques anglaises, hollandaises ou espagnoles mais également contre les indigènes. Si au commencement, ce ne sont que quelques bombardiers qui sont affectés aux colonies, il apparait nécessaire de déployer des unités plus cohérentes et spécialement dédiées à cette mission de protection. C’est ainsi que la marine déploie sa première compagnie de canonniers-bombardiers à Louisbourg le 20 juin 1743, la compagnie de bombardiers de Rochefort étant spécialement dédiée à l’armement de ces unités. En 1760, c’est un total de 13 compagnies qui est déployé à travers le monde.
Mais 1760 correspond également à la période où le ministre de la Guerre regroupe l’artillerie de marine à l’artillerie de terre dans un corps unique. Cette organisation va durer moins de 10 ans avant d’être abandonnée, n’ayant convaincu personne. Les colonies seront également concernées par ces décisions avec la dissolution des compagnies de canonniers-bombardiers et leur remplacement partiel par des compagnies de l’artillerie de terre.
Cependant cette idée de fusion ne disparait pas pour autant. C’est ainsi qu’en 1784, le Roi décide de créer le Corps royal de l’artillerie des colonies qui peut être assimilé à une reproduction du Corps royal de l’artillerie mais avec pour seule mission la défense des colonies. La volonté est claire comme le démontre les drapeaux quasiment identique des deux corps si ce n’est l’ajout d’une ancre pour l’artillerie des colonies.
Le Corps royal de l’artillerie des colonies, qui n’a existé que moins de 10 ans, est souvent considérée comme un ancêtre de l’artillerie de marine. Mais est-ce certain ?
Pour le savoir, nous vous invitons a découvrir cette étude réalisée par l’association, à partir de nombreuses archives, qui apporte un éclairage inédit sur ce corps méconnu mais qui risque également d’ébranler quelques certitudes. Bonne lecture !
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