1914-1918
Décision du général commandant en chef
du 6 juillet 1918
Le général Mangin cite à l'ordre de la 5e armée
1er régiment d'Artillerie coloniale
"Belle unité de combat, que son chef le lieutenant-colonel Bouchet tient toujours prête à l'attaque comme à la riposte. Après avoir pris une part des plus brillante et des obus efficaces à la défense du fort de la Pompelle, le 1er mars 1918, a coopéré, avec une ardeur extrême et un splendide esprit de sacrifice, à l'arrêt complet de la ruée allemande sur une grande place du front. Attaque sur un fort où l'ennemi fut rejeté dans ses lignes après avoir subit de lourdes pertes, laissant sur le terrain plusieurs chars d'assauts; attaque postérieure sur une importante hauteur où l'ennemi ne put gagner un pouce de terrain, combats ininterrompus pendant treize journées."
Signé : Mangin
Décision du général commandant en chef
du 11 août 1918
Le général Pétain cite à l'ordre de l' armée
1er régiment d'Artillerie coloniale
"Après avoir pris une part des plus brillantes à la conquête du Fortin de Beauséjour et de la Main de Massiges en 1915, s'est particulièrement distingué au mois de juillet 1916 en assurant d'une façon magistrale, grâce à un labour incessant de jour et de nuit, et au prix de lourds sacrifices, la préparation et l'exécution des attaques au sud de la Somme. Il a ainsi permis à l'infanterie d'enlever sans pertes sensibles, sur une profondeur de 6 kilomètres, deux positions allemandes puissamment organisées, de faire plusieurs milliers de prisonniers et de capturer 30 canons. En dernier lieu, sur l'Aisne, ses batteries, toujours animées de la même ardeur et du même esprit de sacrifice, ont contribué puissamment à l'enlèvement d'une position exceptionnellement forte et énergiquement défendue."
Signé : Pétain
Au grand quartier général, le 13 août 1918
Ordre général n° 115 F
Le général commandant en chef les armées
Françaises du Nord et du Nord-Est
Décide
" Que le 7e régiment d'Infanterie coloniale et le 1er régiment d'Artillerie coloniale, qui ont obtenu deux citations à l'ordre de l'armée pour leur brillante conduite devant l'ennemi, auront droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre."
Signé : Pétain
1939-1945
A l'ordre de l'armée
1er régiment d'artillerie
Des Forces Françaises Libres
Constitué par le chef d'escadron Laurent-Champrosay, et sous les ordres de cet officier supérieur, s'est fait remarquer au cours de la campagne de Lybie (février à juin 1942).
A fourni en permanence l'artillerie des colonnes mobiles qui n'ont cessé de harceler l'ennemi avant son offensive et a obtenu pendant cette période des résultats intéressants.
S'est admirablement conduit au cours des combats de Bir-Hakeim (26 mai au 11 juin 1942).
Le 27 mai, a contribué largement à briser l'attaque d'une brigade blindée de la division italienne Ariete; puis placé dans des conditions très désavantageuses de combat, subissant presque sans arrêt des tirs de contre-batterie très puissants et des bombardements aériens massifs, ayant à supporter en outre le feu des armes lourdes de l'infanterie ennemie, a répondu sans répit aux demandes d'appui de l'infanterie, n'a cessé de harceler et de casser les attaques malgré des pertes très sensibles en personnel et de matériel. Au cours de la sorite de vive force de la nuit du 10 au 11 juin, a sauvé une grande partie de son matériel, malgré les barrages de feux d'infanterie.
Animé par un chef de grande valeur, s'est attiré la reconnaissance et l'admiration de la 1re brigade française.
A Beyrouth, le 28 août 1942
A l'ordre de l'armée
1er régiment d'artillerie
Des Forces Françaises Libres
Régiment d'artillerie toujours prêt pour le combat. Sous l'impulsion énergique de son chef le lieutenant-colonel Laurent-Champrosay, s'est réorganisé rapidement après les combats de Lybie (juin 1942).
A été engagé à la bataille d'El-Alamein avec un matériel entièrement nouveau quatre mois après sa sortie de Bir-Hakeim (octobre 1942).
A appuyé l'attaque de la 1re brigade d'El-Alamein malgré des terrains extrêmement difficiles et le feu ennemi.
S'est distingué à nouveau au cours des opérations de libération de la Tunisie (mai 1943).
A Alger, le 30 juillet 1943
Signé : de Gaulle
Le 1er régiment d'Artillerie Coloniale
A l'ordre de l'armée
29 mars 1945
"Régiment d'élite formé à l'image de son chef prestigieux tué en Italie. Déjà deux fois cité à l'ordre de l'armée à Bir-Hakeim et en Tunisie. A puissamment contribué au prix des plus grands sacrifices aux actions de rupture du Garigliano et de Pontecorvo (10 au 20 mai), puis sous les ordres du colonel Bret, son chef actuel, a participé à la prise de Toulon et à la percée de la trouée de Belfort (novembre 1944) et vient de prendre une part glorieuse à la bataille pour la libération de l'Alsace. Dans la phase défensive qui a précédé les actions brillantes et la réduction de la poche de Colmar, a partagé intimement les dures épreuves subies par l'infanterie, à Herbsheim du 7 au 12 janvier 1945, à Obenheim, ses artilleurs se sont battus jusqu'au corps à corps et ont infligé les pertes les plus lourdes à l'ennemi. Enfin, pendant les attaques qui ont conduits à la prise de Marckolsheim, malgré une contre-batterie précise et meurtrière, par la puissance et l'opportunité de ses feux, a apporté à l'infanterie l'aide la plus efficace, arrêtant toutes les contre-attaques, brisant les résistances ennemies, ouvrant ainsi une route victorieuse à nos chars et à notre infanterie."
Croix de la Libération
République Française Guerre 1939-1945
Le 1er régiment d'Artillerie Coloniale - Croix de la Libération - 7 août 1945
"Régiment d'élite qui, par l'audace de ses observateurs, constamment et en toutes circonstances, la hardiesse de ses déplacements, la rapidité de ses mises en batterie et la précision de ses tirs a fourni aux bataillons d'infanterie un appui d'une rare efficacité.
Formé en Syrie, a participé à la campagne de Lybie avec les colonnes mobiles du désert.
A, le 27 mai 1942 à Bir-Hakeim, par le tir rapproché de ses batteries, brisé l'attaque d'une brigade blindée dont les chars avaient pénétré dans la position, puis sous les coups combinés d'une contre-batterie meurtrière, de bombardements aériens puissants et des feux des armes lourdes d'infanterie, n'a cessé pendant 15 jours de harceler l'ennemi, arrêtant net ses attaques malgré des pertes très sévères.
Suivant une grande partie de ses moyens après la sortie de vive force, a participé à la bataille d'El-Alamein (octobre 1942) puis à la conquête de Takrouna qui libéra définitivement la Tunisie
(mai 1943).
A pris part à la campagne d'Italie, contribuant aux actions de rupture du Garigliano et de Pontecorvo, à la conquête de Tivoli, de Montefiascone et de Radicofani.
A, par ses tirs opportuns, précis et massifs permis la prise de la ville de Toulon et a, dans la trouée de Belfort, appuyé la progression audacieuse de l'infanterie jusqu'au seuil de la plaine d'Alsace.
A participé aux combats défensifs de janvier 1945 au sud de Strasbourg partageant la vie âpre et dangereuse des fantassins, contribuant à la défense rapprochée des réduits devant les attaques des blindés de la Panzerbrigade SS "Feldhernhalle" dans des combats allant jusqu'au corps à corps.
A, par la puissance et l'opportunité de ses feux, préparé et appuyé l'avance victorieuse jusqu'au Rhin.
A joué enfin dans les Alpes Maritimes un rôle décisif dans les durs combats de montagne qui aboutirent à la conquête du massif de l'Authion (avril mai 1945) et au franchissement des Alpes, permettant ainsi le débouché de la Division en Italie du Nord."
Signé : de Gaulle