4 – Les combats du 20 avril au 13 mai 1943

Le général Von Arnim dispose de 18 divisions très éprouvées tandis que le général Alexander dispose de 20 divisions dotées de matériels neufs. Les forces de l’Axe savent que la bataille est perdue mais elles résisteront jusqu’au bout.

Le général Alexander fait l’effort sur le 1ère Armée UK en la renforçant de la 1ère DB UK prise à la VIIIère Armée UK. Pour compenser cette perte, le général Montgomery appelle la 1ère DFL.

Effectivement, affaiblie, la VIIIème Armée ne parvient pas à saisir Takrouna qui résiste farouchement.

Au nord l’avance est rapide et Tunis tombe le 7 mai avec la reddition du général Von Arnim.

Par contre au sud, le général Messe résiste à la tête des divisions Ariete, Trieste et de la 90ème division légère allemande.

La réduction du réduit de Takrouna par la DFL

 

 

Le 1er mai 1943, la DFL prend position sur le versant sud du massif du Zaghouan, où le BIMP vient la rejoindre.

Le 6 mai, reconnaissance des positions de tir sur le front Zaghouan-Enfinda.

 

Le 10 mai 1943 ,

la 1ère Brigade sa positionne face au Djebel Garci,

la 2ère Brigade, face au village clé de Takrouna.

 

Le 7 mai, mise en batterie à Bir Ali-ben-Slimane, 8km au sud-ouest, du dernier verrou constitué par le rocher de Takrouna.

Le 8 mai, occupation des observatoires sur un djebel grillé par le soleil (quelques tirs).

Le 9 mai, de nombreux tirs sont effectués.

 

 

Le 11 mai 1943

La 1ère Brigade attaque le Djebel Garci.

la 2ème Brigade attaque le village clé de Takrouna.

Le 12 mai,

La 2ème brigade du colonel Brosset attaque avec ses trois bataillons BM4, BM5 et BM11.

Les batteries subissent le tir des Nebelwerfers allemands, copies des orgues de Staline soviétiques.

Ce jour-là, la 4ème batterie tirera 1750 obus. (avec 4 pièces).

Beaucoup de tirs groupés sont commandés par le poste central de tir dirigé par le capitaine Wybot qui perfectionnera de dispositif pendant cette campagne.

Le 13 mai à 11h45, le maréchal Messe (promu le 12 mai par Mussolini) capitule.

Au cours de l’après-midi retour du Lt.colonel Laurent-Champrosay qui avait été évacué sanitaire vers Le Caire le 19 avril.

L’intérim avait été assuré par le chef d’escadron Gaulard.

Le bilan des combats et la difficile intégration des FFL

Du 8 au 13 mai, les cinq batteries tirent 26 500 coups de canon, forçant la décision et la Division fait 26 000 prisonniers dont beaucoup avaient combattu contre elle au cours de l’année précédente.

La résistance germano-italienne s’effondre en Tunisie les alliés font 300 000 prisonniers, il ne reste plus un seul soldat de l’Axe en liberté sur le sol africain.

L’ennemi est chassé d’Afrique et commence à subir de lourds revers en Europe.

Le 20 mai, la batterie Quirot représente le Régiment au défilé de la victoire à Tunis dans les rangs de la VIIIème Armée britannique.

Le 21 juin, la batterie Chavanac le représente à Tripoli devant le Roi d’Angleterre.

Message du général DE LARMINAT                         Q.G. Avant le 15 mai 1943

« … Ces attaques étaient appuyées de façon tout à fait remarquable par le 1er Régiment d’Artillerie… »
« … La 1ère DFL est arrivée sur le champ de bataille pour le dernier épisode, mais elle a su y jouer un rôle efficace et prouver sa valeur. Ces résultats sont dû à l’esprit offensif et à l’ardeur de tous, mais aussi à un bon entrainement et à une solide instruction. Ces qualités devront être maintenues et développées en prévision des batailles de demain qui nous rapprocherons de notre but final, la libération nationale. »

                                                                               Le général de division DE LARMINAT

                                                                            Commandant la 1ère Div. Française Libre

Bien que de Gaulle soit désormais installé à Alger (30 mai 1943), Giraud ordonne aux FFL de regagner la Tripolitaine. Cette décision exaspère l’antagonisme entre les FFL (50.000 hommes) et l’armée d’Afrique (300.000 hommes).

La DFL rejoint le camp de Zouara, à une centaine de km de Tripoli.

Le 31 juillet, il est mis fin aux engagements dans les FFL proprement dites, mais de Gaulle précise à Giraud : « Dans l’organisation militaire française désormais reconstituée, elles conserveront leur figure et leur caractère en même temps que leur ardeur ».

Le 1er août Brosset (général depuis le 1er juin) succède à Koenig à la tête de la 1re DFL, qui est regroupée et réorganisée à Nabeul (Tunisie) et qui prend officiellement le nom de « 1re division motorisée d’infanterie » (1re DMI), mais, jusqu’à la fin de la guerre, on continuera de l’appeler : « 1re DFL ».